L'année la plus
forte en événement sportif automobile a été
pour moi 1974. Cela a débuté pendant des vacances
au mois d'août qui s'annonçaient paisibles à
Cap d'Ail près de Monaco. Nous avons fait connaissance sur
la plage avec toute une bande de copains parmi lesquels se trouvait
"Tchine". Nous avons sympathisé très rapidement
puis nous avons décidé de faire une escapade pour
faire la reconnaissance des spéciales et des circuits du
Tour Auto qui se déroulerait du 13 au 21 septembre. |
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Nous avons passé une semaine harassante,
en reconnaissance, à rouler, à prendre des repères
et à peaufiner les notes.
Puis ce fut le retour à Monaco ou chacun à repris ses
occupations jusqu'aux retrouvailles la veille du départ.
La Jidé était magnifique. Nous sommes partis en convoi
avec Michèle Mouton sur son Alpine et les voitures
d'assistance en direction de Tarbes qui était la ville "départ".
Michèle
Mouton et Annie Arrii à l'arrivée à Tarbes,
immortalisation des fétiches
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La première journée de prologue
a consisté en une boucle Tarbes - Tarbes avec les épreuves
spéciales d'Argeles - Hautacam et le Tourmalet.
Coup d'envoi
sur la montée d'Hautacam
En action au Tourmalet
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En action au
Tourmalet
Le
circuit de Nogaro
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Le lendemain, les choses sérieuses
ont commencé avec l'étape Tarbes - Deauville (1040 Km)
dont le départ était à 10 heures du matin. Se sont
succédés le circuit de Nogaro puis les spéciale
de Sarlat - Marquay et de Lapleau de nuit.
Concentration maximale sur l'épreuve Sarlat - Marquay
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Nous sommes parvenus au circuit Bugatti
au petit matin ou nous attendaient 25 tours à effectuer.
Le temps ensuite de se remettre en condition puis nous sommes repartis
vers Deauville ou nous sommes arrivés vers 18 heures, sales,
ébouriffés mais heureux car nous étions classés
24 èmes du général et 8 èmes du groupe 5
derrière les Ligier de Larousse et Darniche, les Lancia Stratos
de Munari et Andruet, les Fiat Abarth de Bachelli et Pianta et la Porche
d'Almeras.
Notre petit 1600cc faisait bonne figure face aux protos d'usines.
A l'arrivée à Deauville, nous
avons eu le courage de partir à la recherche d'un petit restaurant
sur le port pour déguster les traditionnelles crevettes grises
avant d'aller prendre un gros repos réparateur....
La quatrième journée de course,
nous avions au programme l'étape Deauville - Troyes (561 Km)
avec le circuit de Croix en Ternois.
Cette journée un peu plus calme à permis de faire un peu
d'entretien courant sur la voiture en se pressant un peu sur le parcours
de liaison pour rester dans les temps impartis. A l'arrivée à
Troyes, nous étions classés 19 èmes devant nos
copines Michèle Mouton - Annie Arrii sur leur Alpine 1600 mais
qui étaient en groupe 3.
L'étape suivante de la 5 ème
journée se déroulait de Troyes à Dijon avec le
circuit de Prenois, redoutable pour la mécanique car tout à
fond. Nous nous en sommes bien tirés car nous avions le 21 ème
temps scratch et tous les gros moteurs étaient toujours là
(Ligier, Stratos et Porche).
Au programme de la 6ème journée
nous avions l'étape Dijon - Vichy (317 Km) avec bien entendu
le circuit de Magny Cours. Nous étions 21ème au classement
général sur 57 rescapés des 89 classés à
l'issue du prologue.
La pluie sur le circuit
de Magny-Cours
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Le lendemain, 7 ème journée,
nous menait de Vichy à Rodez avec 20 tours sur le circuit de
Charade, le seul que je ne connaissais pas.
Nous avons fait ce circuit sous la pluie battante et nous avions attribué
à ce temps pourri le mauvais classement que nous avons fait et
qui nous a rétrogradé à la 30ème place du
général.
Sur le circuit
de Charade, toujours sous la pluie
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La dernière étape, comme la
première, se déroulait sur deux jours entre Rodez et Nice
(1010 Km). Quelques 40 tours sur le tourniquet de Karland, un circuit
que j'affectionnais
mais nous étions toujours 30èmes au général.
Après une pause réparatrice pour tout le monde à
Palavas, c'était le départ pour la spéciale du
Burzet de nuit bien entendu sur 45 Km.
Le terrain s'annonçait idéal pour l'agilité de
notre petit "proto" mais c'était sans compter avec
un embrayage qui s'est rapidement montré défaillant.
Nous avons terminé la spéciale en 46 minutes 38 tandis
qu'Andruet s'octroyait un temps de 28 minutes 10.
La mauvaise
nuit du Burzet
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C'en était fini de nos chances de
rallier Nice dans de bonnes conditions surtout qu'il restait l'épreuve
Moulinon - Antraigues et le circuit Paul Ricard.
Le retour s'est effectué en touriste
vers Nice et Monaco par l'autoroute.....
Nous étions le dimanche au matin, un adieu à mon ami "Tchine"
puis j'ai repris ma R12 Gordini pour remonter à Paris pour reprendre
mon boulot le lundi complètement crevé mais aussi heureux
que je m'en souviens encore aujourd'hui, trente ans après.
Pour ceux qui sont, comme moi, un passionné
des Jidé et Scora de Jacques Durand. Je vous recommande le site
d'Alain. Voir
son site incontourable.
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